26 novembre 2007
Bibliothèques hybrides, bibliothèques à la carte
« Bibliothèques hybrides, bibliothèques à la carte : quel impact sur l’organisation et le fonctionnement ? » ABF Paris
S.JOUGELET
Dans l'organigramme des BU : le numérique peut être fusionné avec un département, constituer un département entier, ou dédoubler toutes les fonctions de l'établissement.
L.BURLES
Si les étudiants d'IUT ne connaissent pas Boris Vian, comment vont-ils renseigner sur la Critique de la raison pure, en version numérisée qui plus est?
En France on n'a pas la culture du réseau, on a la culture DES réseaux, non fonctionnels et inefficaces.
JF.JACQUES
La bibliothèque comme lieu de vie : c'est une notion que les bibliothécaires affichent, mais acceptent mal et appliquent peu.
Nous sommes tous fiers des efforts désespérés que nous avons faits depuis 30 ans pour apprendre la Dewey aux usagers.
O.PAVLIDES
Les formations "Rameau et Unimarc pour les nuls" restent plus valorisantes et politiquement correctes que les formations "internet pour les nuls".
Le métier de documentaliste a été inventé par Otlet et La Fontaine, pour qui les bibliothécaires n'étaient pas orientés vers le public. Aujourd'hui les deux métiers convergent autour de la notion d'accès.
X.GALAUP
Les bibliothécaires accusent les usagers d'être des consommateurs, mais que leurs proposent-ils qui leur permettrait d'être acteurs ?
D.LAHARY
Nos collections ne sont qu'une partie de l'offre que nous proposons au public. Les formations doivent s'attacher aux concepts généraux de la documentation, et les bibliothécaires se vendre comme des superdocumentalistes.
Questions du public : Mais que font l'enssib, l'ABF, le CNFPT, les élus, les vieux bibs, les jeunes bibs...
Réponses : Les évolutions sont longues, mais semblent s'accélérer : les nouveaux supports sont plus vite assimilés, les menaces mieux perçues.
15 novembre 2007
Wikis gratuits classés par type de projet
Pour un Groupe projet (nombre limité de participants, ayant un but précis de rédaction).
* À court terme, pour faire une liste, écrire un texte sans beaucoup d'interactions :
Jottit (le plus simple)
Metawiki (intégralement en français, mais historique difficilement exploitable)
* À moyen terme : faire de la veille, organiser un projet
Pbwiki (formatage word/excel, accès ou écriture restrictible par 1 code ; choisir "educational wiki" pour éviter les pubs ; hébergeur a priori solide)
Pour une communauté ouverte (avec des contributeurs extérieurs)
Choisir Mediawiki, le logiciel le plus connu (le même que Wikipedia) et qui permet une bonne visualisation des interventions. Par contre les hébergements sont peu fiables (et ajoutent des pubs google, même si on peut les bloquer sur son propre poste).
* Pour tester Mediawiki :
Scratchpad (sans inscription mais 1 seule page, service géré par Wikia)
Scribblewiki (hébergeur identifié)
Atwiki (hébergeur japonais non identifé, mais gestion des droits page par page, formatage word/excel ; plugin rss)
* Pour un wiki à visée nationale
Wikia (hébergeur solide, mais Wikia n'ouvre des wikis que pour les sujets entraînant potentiellement du trafic internet).
Pour des besoins particuliers :
* Pour une page qui ressemble à un site web traditionnel : Wikidot (restriction en écriture possible par login)
* Pour une page blanche : Seedwiki
* Pour une page qui ressemble à un document traditionnel : Versionate (partage de documents comme Writely, mais possibilité d'enlever le login)
(Certaines offre, comme PBwiki, Wikia et Wikidot permettent en outre de faire des sauvegardes en format xml ou html, ce qui est appréciable vu l'absence de garanties.)
01 novembre 2007
"Pensez ! ou on le fera pour vous" de Sandra Enlart Bellier.
Quelques idées intéressantes dans ce petit livre :
* "Le psychologue Joseph Nuttin a montré dans sa Théorie de la causalité qu'un des ingrédients clés de la motivation est le "plaisir de la causalité". Quand j'identifie que mon action provoque tel résultat, j'ai envie de la recommencer, encore et encore. [...] Malheureusement, dans le monde actuel, il devient de plus en plus difficile de repérer "ce qui est cause de quoi." "
Ce qui expliquerait l'attirance pour le monde virtuel (jeux vidéos, réseaux sociaux), qui permet "de retrouver ce principe de causalité et de jouer avec lui."
* Le virtuel ne s'oppose pas au réel mais au corporel. Les énergies s'y échangent de manière différentes. Danger d'oublier l'épaisseur et l'identité du corporel (exemple : de la violence ne plus retenir que de simples images de violence).
* Le nouveau type de pensée : Capter = devant un flux rapide d'information, pouvoir les associer par réflexe à des catégories
Le mode traditionnel de pensée : "Comprendre"= prendre le temps de comparer deux faits selon différentes modalités (leurs similitudes, leurs différences, leurs liens causaux...)
L'idéal serait de pouvoir combiner ces deux modes et de ne pas sacrifier le comprendre(lent-coporel-déceler les causalités) au capter(rapide-virtuel-simuler les causalités).
--> J'y vois par exemple une illustration dans l'opposition entre les anti et les pro Wikipedia : sans doute chaque camp comprend parfaitement son mode de production d'information (auteurs régulés par un système académique / internautes s'autogérant) mais pas du tout celui des autres.
29 octobre 2007
Lis un p*** de livre
Selon le rappeur D'Mite, "c'est une satire sociale, mais aussi un message positif".
Et si pour Pennac le verbe lire ne supporte pas l'impératif, c'est qu'il ne connaissait pas le hip-hop.
22 octobre 2007
Colloque Wikipedia
* Publier une version stable sur DVD de 30 000 articles.
* Inciter plus d'experts à intervenir, notamment par le biais des portails thématiques, et éventuellement avec une signature électronique.
* Proposer des outils de visualisation des processus d'édition.
* Former le public, qui se représente à tort Wikipedia comme un grand organisme validant les modifications.
Par contre, il n'y avait pas d'opposants exprimés dans la salle (pas de nouvelles notamment des rédacteurs du livre à paraître : Révolution Wikipedia, les encyclopédies vont-elles mourir ?).
Ce qui nous a valu quelques moments de wiki-folie :
"La plupart du temps les utilisateurs cherchent juste une petite info, qui n'a pas besoin d'être validée".
"Je suis contre la version sur CDROM, car je ne supporte pas que l'on m'impose un article figé, me disant voilà c'est ça les connaissances sur tel sujet".
"Les enfants vont pouvoir créer des encyclopédies, bon bien sûr ce ne seront pas des encyclopédies avec un grand E regroupant tout le savoir de l'univers et toute la vérité". (Une sorte de Croisade des enfants du savoir ?)
Ce qui a fini par susciter quelques réactions, des auditeurs demandant quelle était la définition d'une encyclopédie, ou ce qu'il advenait de l'unité d'une oeuvre sans auteur et sans méthode intellectuelle liée au contenu.
Les wikipediens ont estimé que les outils du site n'étaient pas assez connu par une partie de l'assistance. Pour ma part j'ai apprécié les interventions du public, qui ont permis de bien différencier le type original de validation qui était à l'oeuvre dans Wikipedia. Une validation qui ne tient plus à l'identité des auteurs et à un document fixe, mais qui tient dans une sorte de confiance statistique dans la communauté des contributeurs, et dans le processus d'amélioration continu qu'elle met en oeuvre.
12 octobre 2007
Un wiki dans 30 secondes
Il ne reste plus que tous les autres obstacles (volonté, participation, suivi). ^^
Avec le site en question j'ai créé en 10 minutes, recherche et rédaction comprise, une page sur les Idea Stores (les nouvelles bibliothèques anglaises), vous pouvez y rajouter les références dont vous auriez connaissance :
11 octobre 2007
Bourdieu appliqué aux bibliothécaires
Les bibliothécaires sont les détenteurs d'un fort capital symbolique (ils permettent l'accès aux oeuvres culturelles), capital symbolique en passe d'être réduit en eau de boudin par les industries et technologies culturelles.
Selon leurs profils, les bibliothécaires peuvent alors opter pour différentes stratégies :
- dénier la perte de ce capital symbolique (et énoncer qu'ils sont indispensables : les gens liront toujours des livres, iront toujours à la bibliothèque, d'ailleurs l'enquête du Credoc...)
- admettre cette perte, mais dénoncer le réductionnisme des industries culturelles (et insister sur la plus grande valeur de la culture qu'ils offrent : ils valident, font de la politique documentaire)
- mettre en avant de nouvelles compétences (technologiques, communicationnelles : ils vont aider les gens à maîtriser les industries culturelles et à organiser leurs communautés)
Dans tous les cas d'ailleurs, le bibliothécaire est à la fois l'instigateur et la victime de la violence symbolique d'objectifs culturels qui le dépassent.
"En s'engageant dans des projets souvent trop grands pour lui, parce que mesurés à ses prétentions plus qu'à ses possibilités, il s'enferme lui-même dans des contraintes impossibles, sans autre recours que de faire face, au prix d'une tension extraordinaire, aux conséquences de ses choix, en même temps que de travailler à se contenter, comme on dit, de ce que les sanctions du réel ont accordé à ses attentes... " Misère petite-bourgeoise.
http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/lexique/index2.html
Voir aussi : Capital symbolique - Dénégation - Idéologie de la compétence - Misère de position
[mode sociologie de Bourdieu OFF]
Réflexions suite à la lecture de "La culture, pour qui" de JC Wallache.
La sociologie permet de se rappeller que les valeurs (culture, savoir, service public...) n'existent que portées par des groupes et des individus ayant des intérêts propres et contradictoires, et qu'il n'est donc finalement jamais évident de discerner comment l'intérêt général peut au mieux s'incarner.
Et vous, quelle est votre méthode pour garder un fort capital symbolique ? ;)
10 octobre 2007
La culture, pour qui ?
Pour Jean-Claude Wallach, la démocratisation culturelle est un mythe, une simple justification verbale cachant un élitisme coupé des modalités concrètes du développement de la culture.
Résumé :
Les années 60 étaient une période de mobilité sociale ascendante, durant laquelle une large partie de la population a souhaité s'approprier un capital culturel, d'où le succès conjoncturel des Maisons de la Culture de Malraux. Mais l'action de l'Etat n'a consisté qu'à mettre en place une offre, disjointe d'ailleurs entre pratiques amateurs (les animateurs du Ministère de la Jeunesse et des Sports) et les pratiques professionnelles (les créateurs du Ministère de la Culture), et marquant ainsi l'autonomie des institutions culturelles par rapport au champ social. Les politiques culturelles nationales ont réduit la culture à l'art, et l'art à l'art élitiste ou expérimental. Le terme "démocratisation" est finalement utilisé pour justifier des subventions concernant des oeuvres cherchant exclusivement l'excellence artistique.
Or il ne suffit pas de "rendre accessible les oeuvres", il faut aussi concevoir les modalités de cette offre, repérer et comprendre ce qui fait culture pour une population donnée. Il faut donc passer d'une démocratisation "élitaire pour tous" (selon l'ancienne expression d'Antoine Vitez), à une démocratisation "égalitaire avec tous". La culture n'est pas un capital statique qu'il suffirait de rendre accessible, c'est un rapport au monde, contradictoire et évolutif, qu'il faut construire.
De plus, les pratiques culturelles des individus sont le produit de choix et d'activités, même lorsqu'elles sont qualifiées de "consommation". La reproduction sociale des inégalités culturelles n'est donc pas une fatalité. Les pistes que présente l'auteur : le décloisonnement des modalités de l'offre (ex. ouvrir les bibliothèques le dimanche matin, fusionner BM et BU) , la prise en compte des pratiques amateurs comme mission des établissements culturels, les initiatives territoriales en lien avec la population, la prise en compte des industries culturelles de masse.
Suite à la publication de cet ouvrage, Jean-Claude Wallach a été contraint de démissionner du poste de délégué national du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles. http://www.editions-attribut.fr/Un-livre-seme-le-trouble-dans-la
p.81-82 Les obstacles majeurs à l'ouverture de l'offre culturelle ne sont pas financiers, mais proviennent des "difficultés considérables que les professionnels de la culture rencontrent pour adapter les représentations qu'ils se font d'eux-mêmes d'abord, de leurs publics ensuite. Cette double question des représentations a des conséquences sur la capacité de ces professionnels à appréhender les effets de leurs actions et les réalités vécues par les publics auxquels ils s'adressent".
p.83 "Il est totalement contre-productif de stigmatiser rituellement une soi-disant propension des publics à "consommer" ce qui leur est proposé (la télévision en premier lieu) si on n'a pas, au préalable, montré à ces mêmes publics qu'on les considère, individuellement et collectivement, comme des sujets agissant, mettant en oeuvre des jugements de goût et inscrivant leur relation à l'art et aux oeuvres dans le champ plus vaste de leur rapport au monde."
05 octobre 2007
Le commerce équitable au secours de la DLL
Ce serait intéressant si elle pouvait aussi prendre en charge les statistiques après 2004 et en tirer des synthèses nationales.
01 octobre 2007
Annoyed librarian
Commentaire : "Cette vision cynique du métier parle à beaucoup de gens".
30 septembre 2007
Les enjeux du web 2.0 en documentation
Blogs et RSS
http://www.slideshare.net/DLiz/rndh-blogs-et-rss/
* Les blogs sont adaptés à la lecture-écriture de type zapping. D'où leur intérêt pour la communication, mais aussi leur côté simplificateur.
* Les RSS permettent de suivre non seulement les blogs, mais aussi tous les types de requêtes automatiques.
Le Web 2.0 : Recommander/Partager/Extraire et Mélanger.
http://www.slideshare.net/DLiz/rndh-le-web-20/
* Il faut évaluer à la fois les objectifs des applications... et leurs résultats concrets (exemple Yahoo Questions/Réponses).
* Pour nos Opacs, il ne s'agit pas d'y copier la lettre du web 2.0, mais plutôt d'en adapter l'esprit pour valoriser nos ressources. Exemple du Visual Catalog (gros succès dans la salle).
* Le web devient une grande base de données, avec une compétition pour faire surnager ses données et ses services. D'où l'intérêt de l'interopérabilité des données bibliographiques (accessibles par des moteurs de recherche), et des interfaces communes comme Worldcat.
Bref, pouvoir proposer des services publics pouvant tenir la route face à des projets comme Google Health.
Enssib projet 2010
"Une dynamique de l'excellence : l'enssib en 2010"
(Sans doute pour rappeller que la "dynamique de l'insignifiance" c'est du passé ?)
Extraits :
1/- "La validation d'un diplôme de master pour les formations des cadres de bibliothèque est le pivot de cette réorganisation."
2/- "Une activité de veille sera structurée au sein de l'école."
- "l’enssib entend nouer des relations privilégiées et contractuelles avec quatre ou cinq écoles européennes pour mener avec elles des cursus communs de formation (dans le cadre d’un master Erasmus en 2010) ou des programmes de recherche (sur les usages des bibliothèques dans nos pays respectifs) et créer avec elles une revue internationale scientifique."
- "pas plus de 20 % des élèves-conservateurs font aujourd’hui leur stage
d’étude à l’étranger. Une proportion de 50 % devrait être atteinte en 2010."
Et en conclusion : "Les débats d’aujourd’hui montrent la complexité des enjeux qui, écartelés entre l’accessibilité totale sur Internet et les intérêts économiques des producteurs, laissent s’effacer l’idée même d’un espace public de savoir."
23 septembre 2007
Quelle est la meilleure école de bibliothécaires du monde ?
Et avec une note de 4,5/5, les deux ex-aequos sont :
La Graduate School of LIS (University of Illinois at Urbana-Champaign)
http://www.lis.uiuc.edu/
Cours , Enseignants , Recherche , Histoire depuis 1904.
Et la School of ILS (University of North Carolina)
http://www.ils.unc.edu/index.html/
Cours , Enseignants , Recherche , Histoire depuis 1931.
Quelques traits qui semblent propres aux universités américaines en général :
* Une très grande modularité des cours (quelques modules obligatoires, et la majorité choisis parmi un vaste catalogue).
* Les enseignements font l'objet d'une évaluation par les étudiants.
* Parmi les sujets de recherche, certains ont des applications interdisciplinaires, voire industrielles et économiques.
***
En l'absence de normalisation internationale, les comparaisons mondiales restent difficiles. Voir la liste des Ecoles en SIB dans le monde : http://www.db.dk/dbi/internet/schools.htm
AM Bertrand écrit que "l'Enssib doit devenir la meilleure école européenne dans son domaine". (Enssib). Ce qui annonce une volonté de réussir le Processus de Bologne (harmonisation européenne LMD) et de se situer dans un contexte de compétition internationale.
L'EBSI et l'HEG-ID ont de leur côté déjà pris de l'avance pour préfigurer une formation francophone reconnue internationalement : un Master international en SIB, un an à Montréal, un an à Genève. (JMSalaun , Estermann).
Attention à la fuite des cerveaux. :)
28 août 2007
Web et culture : à travers l'exemple d'Allociné
-Les commentaires des internautes, avec la note moyenne attribuée entre 0 et 4. Ces commentaires sont surtout intéressants quantitativement (combien ont été déposés sur un film, et leur répartition par note). Pour y comprendre quelque chose qualitativement, il faut tous les lire, ce qui devient plus laborieux.
- & Une synthèse des critiques de la presse. C'est une véritable revue de presse pour chaque film : une citation traduit l'esprit des articles, un lien renvoie vers les textes quand ils sont en ligne, et l'avis du journaliste est transcrit sur un barème de 0 à 4 (même dans le cas où le journal n'utilise aucun système de note).
Exemple des fiches OSS 117 et Demonlover.
Dans l'hypothèse d'une application à d'autres produits culturels, et en particulier aux livres, j'en retire plusieurs idées :
1/ Un portail unique rassemblant les conclusions des différents critiques professionnels pour chaque livre serait un service très pratique, notamment pour les publics ne parcourant pas systématiquement toute la presse littéraire. :)
2/ Ce également pratique qu'un portail unique localise les titres en question dans les BM-BDP-BU-Librairies proches de l'utilisateur. (Mais d'ici à ce qu'un tel portail existe, on pourra vraisemblablement les acheter à télécharger sur des ebooks souples. Peut-être!).
3/ La présence de critiques de lecteurs (de type Amazon, Librarything, Zazieweb, Agora des livres) est intéressante quand elle dépasse un certain seuil quantitatif. (ce que les catalogues locaux de bibliothèques ne pourraient pas offrir).
4/ La compétence du bibliothécaire, physiquement ou numériquement, est proche de ce modèle d'Allociné : ni véritable critique ou expert, ni simple lecteur, il doit connaître et organiser les publications et les critiques pour les mettre en relation avec les publics. (Voir le point de vue de Bibliobsession sur la médiation numérique).
5/ La présence de nombreux bandeaux publicitaires n'empêche pas du tout l'appropriation d'un site par les internautes, même lorsqu'il s'agit d'un site de critiques.
J'ai l'impression que les marques commerciales sont parfois plus fédératrices que les sites institutionnels ou associatifs, y compris dans le domaine culturel. L'internaute sait que c'est du marketing, mais en y participant il se sent en situation de domination (il joue avec le marketing du gratuit, sans rien payer... directement). Alors que dans un site institutionnel il peut se sentir en infériorité symbolique face à une puissance qui détermine ce qui est légitime culturellement. Bref, si une puissance publique voulait monter un site culturel communautaire, elle aurait peut-être un double intérêt à s'allier avec des éditeurs et libraires : les bénéfices financiers, et le lien de familiarité avec le public.
6/ Ce double système "point de vue des professionnels + point de vue du public" pourrait trouver une application interactive dans le domaine des questions/réponses. Par exemple, un site où la compétence des bibliothécaires du Guichet du savoir s'enrichirait de la diversité des réponses des internautes de Yahoo Q/R. Et où inversement ces derniers prendraient, par l'exemple, de la graine de méthodologie documentaire.
Bref une démocratisation à la fois verticale et horizontale !
15 août 2007
Lectures semi-professionnelles d'été
"Quand j'entends le mot culture, je sors mon fonctionnaire".
Mémoires d'une bibliothécaire. Brigitte Sibertin-Blanc Durand, 2004.
Chartiste en 1962, l'auteur a effectué toute sa carrière à la direction de la bibliothèque de Compiègne.
Les parents paresseux. Tristan Bernard, 1932.
"J'ai compris que dans ce pays-là, le maire et les adjoints se trouvaient devant deux évidences : d'une part, il fallait une bibliothèque ; d'autre part, il n'y venait jamais personne."
"[...] je serais enchanté si je recevais une lettre du genre : [...] Nous n'avons pas dit, comme d'autre auraient fait : supprimons la bibliothèque. Mais nous avons tâché de lui rendre son existence réelle, et son utilité."
Virus L.i.V.3 ou la mort des livres. Christian Grenier, 1998 et réédité en 2001.
"Face à la tyrannie des Lettrés qui ont interdit tous les ordinateurs au profit du livre, les Zappeurs propagent un virus qui efface les mots à mesure qu'ils sont lus. Seule Allis est capable d'identifier l'inventeur du virus et de trouver un antidote... "
Il faut préciser qu'Allis a un appartement de fonction à la TGB, Très Grande Bibliothèque qui est aussi le siège du Gouvernement de l'Europe des Lettres. Allis déjoue le virus quand elle découvre que les livres sont pleins d'autres livres...
08 juillet 2007
"CMS, blogs, et autres wikis..."
En bleu la zone de l'administrateur.
En rouge les zones des intervenants.
* Sites où l'on paramètre différents droits d'accès : pour des tâches bien distinctes (administrateur, participant occasionnel, commentateur).
* Blog : simplification, pour mettre en valeur la dernière info.
* Wiki : possibilité d'intervenir sur le texte d'un autre rédacteur.
Le reste de cette présentation (qui portait sur les wikis) .
J'y évoque la notion de "travail hybride" : après avoir utilisé l'informatique comme simple outil de publication, on l'intègrerait en plus comme un espace de rétroaction.
Mais est-ce bien raisonnable finalement ?
04 juin 2007
Decitre --> RSS --> Tableur
DECITRE :
Transformé en RSS avec Feed43 :
Ce RSS est formaté pour pouvoir être directement copié dans un tableur :
TUTORIEL :
JC Houpier a déjà signalé comment créer un flux RSS pour Decitre avec Feed 43 :
J'ai juste retravaillé le résultat pour pouvoir l'exploiter directement dans des tableaux d'acquisitions.
Je réexplique la démarche :
Aller sur http://feed43.com/ "Create your own feed."
"STEP 1"
Entrer l'adresse de la page à suivr. (Dans Decitre --> Explorer nos rayons --> Thème).
"STEP 2"
Expliquer au logiciel ce qui m'intéresse dans le code source (Affichage --> Source).
Repérer une séquence type. Remplacer le contenu des champs intéressants par {%}.
{*} sert à sauter du code qui ne m'intéresse pas.
Par exemple, j'isole l'image, le titre, l'auteur, l'ISBN et le prix (je n'arrive pas à le faire pour l'éditeur...).
Item (repeatable):
"STEP 3"
Paramétrer la mise en forme du flux.
Pour moi il y en a donc 5 zones intéressantes : je travaille la mise en forme que je souhaite, en les citant en tant que {%1}, {%2}...
Comme je souhaite exploiter ce flux dans mon fichier d'acquisition en Excel, j'utilise un peu de HTML pour faire une mise en forme tableur :
Item content template :
Le flux créé est utilisable dans les divers agrégateurs RSS, et on peut donc d'un copier-coller récupérer les principales informations bibliographiques.
Je n'ai pas encore trouvé d'outils satisfaisant pour travailler collaborativement sur ces flux. Google Reader permet de créer un blog unique avec les titres que l'on sélectionne, mais pour des acquéreurs travaillant ensemble il faudrait qu'ils puissent nourrir en commun plusieurs flux partagés, avec différents tags.
31 mai 2007
And now for something completely different
Je complète ma page "A propos" http://www.blogger.com/profile/11556328057629039357
A les en croire, à moi les nombreux amis, la vraie influence sur le métier, le courage de formuler des critiques explicites ? Suspense. ^^
Un brève histoire de l'avenir
Résumé : Si on applique la vision de l'avenir de Jacques Attali au monde des bibliothèques et de l'information, seule l'apogée de l'ère d'hypermanipulation de l'information permettrait la venue d'une ère d'"hyper-lecture publique".
J'ai lu "Brève histoire de l'avenir" de J.Attali.
La thèse de l'auteur est suprenante par sa radicalité. En moins d'un siècle, le monde verrait se succéder 3 périodes : hyperempire, hyperguerre, et éventuellement hyperdémocratie si tout n'a pas explosé entre temps.
Mais les hypothèses sont convaincantes : l'auteur part des tendances actuelles (sociologiques, économiques, géopolitiques et technologiques) et semble ne faire que les porter au bout de leurs logiques, en tentant d'imaginer leurs influences réciproques. Et ce qui semble à première lecture le plus "science-fictionnesque" est souvent ce qui pointe déjà dans notre quotidien (rôle sans cesse accru des transports, de l'information, de la sphère marchande).
Ni pessismiste ni optimiste, c'est l'amoralité du point de vue qui surprend le plus. L'auteur estime que seuls des dangers vitaux à très court terme pourront motiver des régulations écologiques et économiques mondiales.
Touchant le monde des bibliothèques, on pourrait essayer de réfléchir de même, en essayant de n'extrapoler que sur des tendances déjà présentes :
- inégalités des usagers, de moins en moins en accès mais surtout en maîtrise de l'information
- établissements toujours lourds, mais pressions accrues (cadre Européen LMD, concurrence d'entreprises privées).
- automatisation et externalisation de beaucoup de tâches
Une chose que l'on peut peut-être en déduire est que les lieux de documentation vont perdre leur spécificité. Tout lieu cherchera en effet : 1/ à être un espace convivial 2/ à donner accès à de l'information.
Tout le monde sera un peu bibliothécaire... reste à savoir si certains le seront beaucoup ! Et apporterons un service vraiment intéressant dans ces contextes, notamment en démontrant publiquement l'intérêt d'un accès à l'information qui ne se réduise pas aux entreprises privées ou communautaires. En justifiant à nouveau la spécificité de "lieux culturels", non plus en tant qu'exceptions défensives, mais en tant qu'expansion libre permettant de maîtriser les autres domaines.
Donc en reprenant les étapes d'Attali, on pourrait imaginer un affrontement de 3 tendances : hyperinformation, hypermanipulation, hyperformation.
Les besoins, et surtout les moyens de l'hyperformation n'appaîtraient que lorsque l'hypermanipulation sera à son apogée ! Car la pure conviction des bibliothécaires n'y suffira pas, ni en compétence, ni en budget, ni en organisation.
A rebours, c'est un peu ce qui veut montrer Andrew Finegan
(signalé par Klog)
" Solution : Lancer un régime totalitaire. Les personnels des bibliothèques doivent tous atteindre les standards prescrits en maîtrise de l'information, Sinon : Humiliation publique, Exécution publique".
De manière moins provocante, on peut dire que les bibliothèques seront remises en question parfois jusque dans leur existence, et que pour assurer leurs missions les plus traditionnelles elles devront suivre les sauts quantitatifs et qualitatifs considérables que va continuer d'effectuer le monde de l'information.
30 mai 2007
2012
60% des français fréquentent les bibliothèques, 10% y sont inscrits.
Comment nos héros vont-ils réagir ?
18 mai 2007
Le guide du manager taoïste
Lecture en parallèle du Guide du manager public de Frédéric Pettitbon.
et du Livre de la Voie et de la vertu de Lao-Tseu.
Si l'on parle tant de management aujourd'hui dans l'administration, c'est que le problème numéro un de la fonction publique est désormais de faire évoluer rapidement les comportements d'un grand nombre d'agents, dans un contexte social défavorable.
Le Sage s'abstient de toute action. Impassible, il enseigne par son silence. Les hommes, autour de lui, agissent. Il ne leur refuse pas son aide. Il crée sans s'approprier et oeuvre sans rien attendre. Il ne s'attache pas à ses oeuvres. Et, par là, il les rend éternelles.
Le débat sur la motivation est souvent mal posé : on la recherche comme un but en soi, alors que le but ne peut être que l'efficacité.
Le Sage, dans son gouvernement, fait le vide dans le cœur de ses sujets. Il détruit en eux désir et passion qui peuvent les troubler, mais veille à bien les nourrir. Il doit affaiblir leur volonté tout en fortifiant leur corps.
La fuite devant le commandement s'explique par une relation de dépendance inversée : c'est le patron qui dépend de la bonne volonté de ses collaborateurs et non l'inverse.
Le sage n'a pas d'affection. Pour lui aussi, les hommes ne sont que chiens de paille. Entre le ciel et la terre, l'espace est comme un soufflet de forge. Il est vide mais pas épuisé.
02 avril 2007
Former aux wikis
* Connaître les wikis (historique, structure, comment participer)
* Créer et gérer un wiki : chaque participant a créé un PBwiki (caractéristique : pas de syntaxe à apprendre, compatible avec word et excel ; mais pour la gestion des droits c'est accès intégral /ou accès par code).
Le diaporama suivant donne des exemples de différents wikis en infodoc : individuel, groupe projet, intranet, public.
http://www.slideshare.net/DLiz/d-crer-et-grer-un-wiki
Les questions récurrentes des participants :
* Quel type de site collaboratif choisir (blog, CMS, wiki) ?
* Concrètement, a-t-on une chance de voir des gens participer au wiki ?
* Y-a-t-il des applications du wiki en éducation et en formation ?
* Quels sont les expériences de wikis réussis, en quoi et pourquoi ?
Les exercices pratiques sont la partie la plus concrète pour se plonger dans la compréhension des wikis. Un des problème de ces exercices était de faire intervenir tout le monde sur le même wiki en temps limité : difficile pour chacun de trouver rapidement des idées d'interventions, de plus les pages déjà ouvertes par les autres participants sont bloquées. Une idée serait de créer un wiki dès le début de la formation, destiné à recevoir les remarques et questions au fur et à mesure de la journée.
Ce serait intéressant pour moi d'avoir les idées d'autres formateurs.
Le reste des diaporamas est ici : http://www.slideshare.net/search?text=dliz
26 février 2007
Lire en continu & en alternatif
COMMENT LIRE ET ECRIRE ?
* La force formatrice du livre imprimé réside dans ses limites techniques (fixité, unité).
Mais face au progrès technique et à l'efficacité, comment défendre l'ascèse de l'imprimé auprès de ceux pour qui elle ne représente rien ?
Si on définit que la meilleure pratique serait celle d'un double usage "réfléchir avec l'imprimé, confronter avec le numérique", alors comment valoriser et démocratiser ce modèle ?
* Concernant le numérique le colloque a surtout cité le surf internet, sans vraiment évoquer les expérimentations d'oeuvres numériques ou simplement l'influence des traitements de texte sur le papier. Existe-t-il des études sur la façon dont un internaute parcourt les écrans et les ensembles d'hyperliens, et sur les manières numériques de favoriser la compréhension d'un ensemble complexe ? Bref, si le numérique est efficace et bête, peut-on ou non le rendre plus intelligent ?
* On attend l'encre numérique (suppression du mal aux yeux et multiplication des supports pages). Avoir un support aussi simple que du papier, mais avec un modelage numérique : quelle expériences de lectures cela produira-t-il ? Aura-t-on d'avantage envie de lire Proust sur du papier numérique que sur un écran ? Aura-t-on envie de lire autre chose ?
* La différence n'est pas tant dans le support (nos livres papiers sont déjà écrits numériquement) que dans la manière dont le support gère la fixation et le mouvement du texte. Ainsi, théoriquement, on pourrait se donner la chance de lire linéairement un texte en bridant un livre électronique à un seul affichage possible. Papier ou pas papier, il faudrait conserver la possibilité de lire et écrire en mode continu (support mode fixe) et en mode alternatif (support mode mobile).
QUE FAIRE ?
* L'Etat se positionne sur la défense du patrimoine et le soutien à des créations économiquement non-rentables. Et les "acteurs de la chaîne du livre" (expression beaucoup utilisée) semblent en réalité plus divergents que solidaires. Bref : la démocratisation (l'accessibilité diversifiée pour un grand public) risque d'être l'apanage d'un mixte entreprises privées/réseaux numériques/réseaux sociaux. La politique culturelle concerna moins les contenus que la législation et la mise à disposition des interfaces et des espaces.
* Que peuvent faire les bibliothèques ? Expérimenter dit D.Renoult, mais il cite comme seuls exemples-phares Clamart et la BPI (qui datent des années 60 et 70). Les établissements français auront-il suffisamment de méthode, de temps et l'argent pour expérimenter numériquement ?
*B.Yvert parle d'une "séparation logique entre la lecture plaisir, où le livre imprimé conservera son monopole et la lecture utile -informative et professionnelle- où l’écran rendra une place croissante jusqu’à devenir la norme". La bibliothèque, ni pure librairie de gare (plaisir), ni pur centre de documentation (utilité), vise aussi l'éducation, l'initiation et la réflexion... des formes qui requiert à la fois concentration et sociabilité.
* L'utopie minimaliste des bibliothèques pourrait-elle être de miser sur les espaces : cellules et salles de lecture ? On ne sait pas ce qu'il y aura dedans (en quelle matière y seront les feuilles) mais on sait qu'il faudra toujours offrir la possibilité de se concentrer sur un texte et celle d'en découvrir d'autres. Et sur cette offre d'espaces publics le privé ne peut faire concurrence.
22 février 2007
L'avenir du livre
* Donnedieu de Vabres : Le livre était l'objet du temps long, il devient mortel. Il faudrait "une grande loi pour les bibliothèques" et un label pour les librairies indépendantes de qualité.
* Nora : Selon Steiner "Nous avons besoin du silence des livres". Selon Borges, le livre est le seul outil que l'homme ait vraiment inventé, les autres ne sont que des prolongements des sens et des mouvements.Les jeunes se représentent maintenant le livre comme l'imposition d'une autorité pyramidale et préfèrent l'aspect participatif du numérique.
Le livre
* Djebar : Le livre permet de reprendre et fixer les mouvements des oralités. Proust "le livre est le miracle fécond d'un dialogue dans la solitude", une communication dans l'interiorité.
* Viel : L'écriture fait travailler la faille entre la matière du monde et le langage, un espace à la fois d'incertitude et de découverte d'un "sens commun" des mots.
* Bazin :Le livre : a une intentionnalité qui permet de développer un espace intérieur / Le numérique : suppression des limites, permet la diversité.Peut-on concilier les deux ?C'est une crise de la représentation : à travers le livre on peut prendre du recul, se représenter soi-même réagissant face à un savoir constitué. A travers le numérique on parcourt une succession d'expériences. Tous "expérimentateurs", passant d'une communauté de savoir à une autre.Lire les livres = creuser les textes fondementaux, capsules de sens.Lecture numérique = mise en relation, croissance externe, diversité et vision relativiste.
* Latour : L'opposition n'est pas entre les livres et les écrans (qui sont pour le moment très mauvais) mais entre l'unité de l'oeuvre et son codage numérique (en 0 et 1). Cela vaut pour le texte mais aussi les images.Le livre était un amalgame de fonctions que l'on peut maintenant décomposer, à travers une véritable "écologie des documents". Prenez une photo de votre bureau : livre, post-it, écran... toute une gamme d'écrits aux statuts différents y est représentée.
La lecture
* Desarthes : Au dela de la contrainte scolaire ou pratique, découvrir que dans le livre il n'y a pas qu'une "histoire" (sinon serait réductible aux autres médias). La lecture personnelle permet de lier l'interne à l'universel.
* Fumaroli: Les technologies (images, son) rendent tardive voir douteuses l'accès à la dimension intérieure qu'offre la lecture. Numériquement même les images deviennent liquides et abstraites, contrairement à l'art qui engage les sens et le corps. La télévision est une piscine californienne, c'est le pire ennemi de la lecture.
* Mabanckou : La lecture comme transgression (San Antonio) et comme passion et fascination (exemple des Centres culturels francophones). Face au manque de livres, la lecture est naturellement perçue comme une richesse.
* Assayas : Adapter simplement une "histoire" = logo patrimonial, formatage narratif, simplification du monde... même pour le Da vinci code c'est une réduction qui perd le style. Le style = le méandre des perceptions, l'échange actif avec l'oeuvre d'art, (et non pas la passivité, à travers des médias où notre propre monde nous devient étranger).
* Lanzmann : Les scénarios parfaits : à quoi sert de les adapter s'ils ne font qu'illustrer un texte déjà autosuffisant ?
* Olivennes (FNAC) : Le livre connaît juste un changement de support : le CD devient MP3, le livre deviend fichier numérique.
* Racine (BPI) : Quand on leur demande quels livres ils aiment le moins, les français citent les classiques imposés à l'école. Le livre a perdu son omnipotence : si le film Indigène avait été un livre, il n'aurait pas eu le même impact politique. La littérature est un pouvoir désormais partagé mais irremplaçable.
La médiation
* Jeanneney (BNF) : Les pouvoirs public doivent surplomber les initiatives privée, pour donner de la pérennité. Face au chaos du tout, donner du sens par la sélection.
* Gauchet : Horizon utopique d'une bibliothèque universelle "tout accessible à tous" et la possibilité existe techniquement : tous les intermédiaires de la chaîne du livre pourraient disparaître. Mais concrètement : ils sont parmi les médiateurs les moins contestés de la société, car pour le texte les rôles de sélection et de validation sont cruciaux. Gauchet
Les éditeurs
* Cohen (L'Oliver) : Les éditeurs avant : avaient un rôle d'artisan (créer une offre, mais sans demande préalable... car chaque livre est un prototype). Maintenant : des géants financiers qui ne créent rien mais reproduisent des produits.
* Gallimard : L'éditeur doit être rémunéré sur le long terme : pour sa prise de risque et sa création d'un catalogue de fond.
* Thorel (Ombres blanches): Si on regarde les chiffres, Amazon ne concourre pas à la diffusion de la création littéraire. Par son repérage géographique des librairies, Google est plus égalitaire qu'Amazon... mais le mieux serait d'impliquer la BNUE.Préserver l'environnement urbain par la présence de libraires, où on fait un feuilletage réel, et où on trouve ce que l'on ne cherchait pas.
*Cohen-Séat (Amazon). Amazon = rayonnages infinis + livraison partout sans frais de port + partage des commentaires.
* Jeanneney : Sans le prix unique, les libraires en ligne menaceraient gravement les libraires indépendants.
Les bibliothèques
* Mittler (BU Göttigen). Bibliothèques : endroits ou lire/écrire/publier numériquement, fournir des impressions à la demande, se donner rendez-vous pour toutes générations.
* Renoult (Inspection). Avancées énormes : en 1945 la France était sous-devéloppée en BU et BM, n'avait pas formations, pas de normalisation. Mais la moitié des BU ont des fonds de moins de 200 000 ouvrages ; et les BM doivent maintenant ne plus attendre d'interventions de l'Etat. Comment avancer rapidement ? Multiplier les expérimentations. Chercher à utiliser des étudiants pour augmenter le nombre d'heures d'ouvertures, comme aux USA. Utiliser le numérique pour analyser les attentes du public.
Les critiques littéraires
* Lepape. La critique doit se situer entre deux écueils : faire de la littérature sur la littérature ; ou faire du journalisme en évitanttout vocabulaire esthétique compliqué.
* Martin. Indispensable indépendance, trouvée en province : ne pas être obligé de parler des célébrités. Eviter que comme le film, le livre devienne un produit dont on parle du coût et des bénéfices.
* Boulouque. Problème des complaisances mutuelles des critiques-écrivains qui sont d'abord préoccupés par leur carrière. On n'a pas le droit d'escroquer ainsi les gens de 15 €. Problème des journaux, qui face à la baisse s'interrogent en terme de marketing et pas de contenu : ils ne peuvent plus être prescripteurs. La passion doit reprendre le dessus.
DLL
* Yvert. Au livre serait réservé la lecture plaisir et au numérique l'information. Futur développement du site du CNL pour informer plus les professionnels, et aide à la création d'un portail de vente pour les libraires indépendants.
21 février 2007
Bibliocamp
C'est quoi ?
Une rencontre pour discuter des possibilités de coopération entre biblioblogueurs francophones. Avec les outils numériques, comment aller plus loin dans les dynamiques professionnelles ? Et pourquoi pas en lien avec une association comme l'ADDNB.
Bref l'esprit d'entreprise des Barcamps, appliqué aux bibliothécaires.
C'est quand, c'est où ?
Kotkot explique tout.
* Bibliocamp à 16h30 le 15 mars à la BPI, puis plus tard dans un café.
= Pour les biblioblogueurs
* Suivi d'une Journée d'étude "Exploiter internet pour communiquer et collaborer" 9h-17h le 16 mars à l'IRCAM.
= Pour les biblioblogueurs + les membres de l'ADDNB.
C'est qui ?
Pour s'inscrire envoyez un mail là.
Et pour que tout le monde soit au courant vous pouvez aussi vous signaler là : http://biblio.wikia.com/wiki/ADDNB
Quel lien avec la journée du 16 mars ?
Le 16, c'est une journée professionnelle de présentation d'outils numériques (blogs, wikis...).
* Des biblioblogueurs pourraient participer, par exemple en présentant chacun rapidement un billet (ou un échange, ou une thématique continue) représentatif ou intéressant de leur blog. Comment telle ressource a été trouvée, retravaillée, quelles réactions cela à suscité, comment le rédacteur a pu approfondir progressivement sa connaissance d'un domaine... Bref présenter de l'outil mais surtout du contenu.
*Les résultats des réflexions du 15 pourront être présentés aux membres de l'ADDNB s'il y a matière... de son côté l'ADDNB s'oriente déjà vers ces enjeux de mutualisation et de collaboration (voir cette enquête).
12 février 2007
Exponentiellement Biblio-fr
11 janvier 2007
Connaître, critiquer, exploiter l'outil wiki
Puissent ces outils trouver une place réfléchie au sein de la longue et complexe chaîne d'élaboration du savoir.
Urfist Paris (14.03.07 ; 28.04.07)
* Modalités d'appropriation des blogs et des wikis.
http://www.ext.upmc.fr/urfist/stages/stages2006.htm#blog1
Urfist Nice (11.05.07) et Marseille (15.05.07)
* Wiki et documentation.
http://urfist.unice.fr/article.php3?id_article=157
Urfist Rennes 22.04.07
* Les wikis : des outils pour les projets collaboratifs. (Stage national)
* Nouvelles formes d'évaluation et de validation des savoirs : Wikipédia et les encyclopédies collectives. (Stage national)
http://www.uhb.fr/urfist/stages.htm
http://www.uhb.fr/urfist/stages07-1.pdf
CNFPT Pantin (stage national, 14 et 15 mars)
* Blogs, Wikis, Fils RSS : outils de publication, diffusion et accès à l'information
http://espacepro.auvergne.cnfpt.fr/fr/public/Catalogue/DetailStage/fiche/23_GN158/num_stage/1/
ADBS (2 jours, dates indéterminées)
Wikis, forums, weblogs et CMS (Quatre logiques de création collaborative de contenu)
http://www.adbs.fr/site/formations/detail_formation.php?id=135&version=1
Journées :
ADDNB : CA et Journée d'étude Vendredi 16 mars 2007 à Paris à l'IRCAM
Consacrée aux blogs de bibliothèques et de bibliothécaires (les wikis seront également abordés)
"Exploiter internet pour communiquer et collaborer".
http://www.addnb.fr/article.php3?id_article=279
ADBDP : Journées informatiques 28-29 juin 2007 à Tours
Thème : Extranets, blogs, wiki, fils RSS : des outils pour communiquer
http://www.adbdp.asso.fr/association/calendrier.htm
02 janvier 2007
Créez votre wiki en 3 minutes
http://www.editthis.info
(exemples de wikis : WikiBookcrossing, Matrixpedia).
http://www.wikidot.com/new-site(exemples de wikis : Biblioteconomia 2.0, Université StThomas, Les Combes).
En 3 minutes vous aurez un wiki.
Dans un premier temps il est très facile d'y copier-coller des données et de les mettre à jour, par la suite on peut progressivement chercher à maîtriser les fonctionnalités plus avancées (mise en forme, création de pages, gestion des utilisateurs).
Si vous persévérez et créez un wiki à thème bibliothéconomique, n'oubliez pas de vous signaler dans la liste des Bibliowikis.
Plus de détails :
EDITTHIS
* gratuit, avec bandeau de pub en bas
* interface mediawiki (même interface et syntaxe que Wikipedia, d'où possibilité de retrouver de la documentation en français)
* droits d'accès et de participation paramétrables
* possibilité de menus en français pour les utilisateurs enregistrés
* sauvegarde du site : en entrant manuellement la liste des pages (dans /Special:export), svg sous format XML et avec possibilité de conserver l'historique
WIKIDOT
* gratuit, sans pub
* interface wikidot très paramétrable ; possibilité de stocker 100MB de fichiers
* droits d'accès et de participation très paramétrables
* site en anglais, possibilité de renommer manuellement les onglets en français
* sauvegarde du site : globale en un seul clic (dans site manager -> backup), svg sous format TXT et sans historique