26 novembre 2007

Bibliothèques hybrides, bibliothèques à la carte

Propos approximativement entendus à la journée
« Bibliothèques hybrides, bibliothèques à la carte : quel impact sur l’organisation et le fonctionnement ? » ABF Paris

S.JOUGELET
Dans l'organigramme des BU : le numérique peut être fusionné avec un département, constituer un département entier, ou dédoubler toutes les fonctions de l'établissement.

L.BURLES
Si les étudiants d'IUT ne connaissent pas Boris Vian, comment vont-ils renseigner sur la Critique de la raison pure, en version numérisée qui plus est?
En France on n'a pas la culture du réseau, on a la culture DES réseaux, non fonctionnels et inefficaces.

JF.JACQUES
La bibliothèque comme lieu de vie : c'est une notion que les bibliothécaires affichent, mais acceptent mal et appliquent peu.
Nous sommes tous fiers des efforts désespérés que nous avons faits depuis 30 ans pour apprendre la Dewey aux usagers.

O.PAVLIDES
Les formations "Rameau et Unimarc pour les nuls" restent plus valorisantes et politiquement correctes que les formations "internet pour les nuls".
Le métier de documentaliste a été inventé par Otlet et La Fontaine, pour qui les bibliothécaires n'étaient pas orientés vers le public. Aujourd'hui les deux métiers convergent autour de la notion d'accès.

X.GALAUP
Les bibliothécaires accusent les usagers d'être des consommateurs, mais que leurs proposent-ils qui leur permettrait d'être acteurs ?

D.LAHARY
Nos collections ne sont qu'une partie de l'offre que nous proposons au public. Les formations doivent s'attacher aux concepts généraux de la documentation, et les bibliothécaires se vendre comme des superdocumentalistes.

Questions du public : Mais que font l'enssib, l'ABF, le CNFPT, les élus, les vieux bibs, les jeunes bibs...
Réponses : Les évolutions sont longues, mais semblent s'accélérer : les nouveaux supports sont plus vite assimilés, les menaces mieux perçues.

15 novembre 2007

Wikis gratuits classés par type de projet

Liste de wikis gratuits, hébergés clés-en-main, sélectionnés subjectivement pour leurs différentes fonctionnalités.

Pour un Groupe projet (nombre limité de participants, ayant un but précis de rédaction).
* À court terme, pour faire une liste, écrire un texte sans beaucoup d'interactions :
Jottit (le plus simple)
Metawiki (intégralement en français, mais historique difficilement exploitable)
* À moyen terme : faire de la veille, organiser un projet
Pbwiki (formatage word/excel, accès ou écriture restrictible par 1 code ; choisir "educational wiki" pour éviter les pubs ; hébergeur a priori solide)

Pour une communauté ouverte (avec des contributeurs extérieurs)
Choisir Mediawiki, le logiciel le plus connu (le même que Wikipedia) et qui permet une bonne visualisation des interventions. Par contre les hébergements sont peu fiables (et ajoutent des pubs google, même si on peut les bloquer sur son propre poste).
* Pour tester Mediawiki :
Scratchpad (sans inscription mais 1 seule page, service géré par Wikia)
Scribblewiki (hébergeur identifié)
Atwiki (hébergeur japonais non identifé, mais gestion des droits page par page, formatage word/excel ; plugin rss)
* Pour un wiki à visée nationale
Wikia (hébergeur solide, mais Wikia n'ouvre des wikis que pour les sujets entraînant potentiellement du trafic internet).

Pour des besoins particuliers :
* Pour une page qui ressemble à un site web traditionnel : Wikidot (restriction en écriture possible par login)
* Pour une page blanche : Seedwiki
* Pour une page qui ressemble à un document traditionnel : Versionate (partage de documents comme Writely, mais possibilité d'enlever le login)

(Certaines offre, comme PBwiki, Wikia et Wikidot permettent en outre de faire des sauvegardes en format xml ou html, ce qui est appréciable vu l'absence de garanties.)

01 novembre 2007

"Pensez ! ou on le fera pour vous" de Sandra Enlart Bellier.



Quelques idées intéressantes dans ce petit livre :

* "Le psychologue Joseph Nuttin a montré dans sa Théorie de la causalité qu'un des ingrédients clés de la motivation est le "plaisir de la causalité". Quand j'identifie que mon action provoque tel résultat, j'ai envie de la recommencer, encore et encore. [...] Malheureusement, dans le monde actuel, il devient de plus en plus difficile de repérer "ce qui est cause de quoi." "
Ce qui expliquerait l'attirance pour le monde virtuel (jeux vidéos, réseaux sociaux), qui permet "de retrouver ce principe de causalité et de jouer avec lui."

* Le virtuel ne s'oppose pas au réel mais au corporel. Les énergies s'y échangent de manière différentes. Danger d'oublier l'épaisseur et l'identité du corporel (exemple : de la violence ne plus retenir que de simples images de violence).

* Le nouveau type de pensée : Capter = devant un flux rapide d'information, pouvoir les associer par réflexe à des catégories
Le mode traditionnel de pensée : "Comprendre"= prendre le temps de comparer deux faits selon différentes modalités (leurs similitudes, leurs différences, leurs liens causaux...)
L'idéal serait de pouvoir combiner ces deux modes et de ne pas sacrifier le comprendre(lent-coporel-déceler les causalités) au capter(rapide-virtuel-simuler les causalités).


--> J'y vois par exemple une illustration dans l'opposition entre les anti et les pro Wikipedia : sans doute chaque camp comprend parfaitement son mode de production d'information (auteurs régulés par un système académique / internautes s'autogérant) mais pas du tout celui des autres.

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