16 juin 2006

Benchmarking en bibliothèque

Dans mes rêves bibliothéconomiques, j'aimerais qu'il y ait des études comparatives et dynamiques sur les méthodes de travail des bibliothèques : "x % respectent les statuts, y% sont en cotations validées, z% ont une politique documentaire formalisée" ; "f% de leur personnel maîtrise internet, t% utilisent tel fournisseur" ; et "d'où il ressort que : elles sont satisfaites ou non de ce fonctionnement, elles ont observé ou non une évolution significative de leur activité"etc...
De bien beaux sujets pour développer la recherche française en Sciences des Bibliothèques.



En tout cas jeudi 15 juin Tosca Consultants a organisé une conférence (intervenants : Marc Maisonneuve et Cécile Touitou) sur

L'évolution de l'offre de progiciels en bibliothèque.

Un marché difficile :
* Face au un marché limité des bibliothèques, les sociétés n'ont pas suffisament de moyens pour investir en recherche, alors les "nouveaux produits" gardent souvent un coeur ancien et présentent juste des modules supplémentaires se voulant attractifs.
* Les nombreux rachats par des grosses sociétés, parfois centrées sur des marchés éloignés(USA) ou même non-spécialisées en SIGB, font que les évolutions du marché français sont incertaines.
* BDP, BU et BM sont trois marchés différents, avec des produits et des concurrences différentes (marché dominé par quelques prestataires pour les BDP, et plus de diversité de concurrents en BM, car nombre le plus important de clients).
*Les SIGB libres nécessitent obligatoirement des compétences en informatique, ou le soutien d'une société.

Quelques ambiguïtés de vocabulaire sur lesquelles jouent les fournisseurs :
* Un "portail documentaire" doit permettre la recherche fédérée sur différentes bases, alors qu'un "portail de bibliothèque" n'est souvent que le nom d'un site web présentant plusieurs pages.
* Un véritable "progiciel" doit proposer des paramètres accessibles au bibliothécaire, sinon c'est une simple intégration de produits nécessitant de nouveuax développements successifs par la société.
* Un "système de gestion des ressources électronique" gère + communique les différentes ressources (électroniques + sur supports). Alors qu'un portail, un résolveur de lien ou un ERM n'interviennent que sur une partie de ces fonctions.

Nouveautés observées aux USA :
* adaptation de l'OPAC (par âge, par langue) ou personnalisation individuelle, génération des listes en HTLM et RSS (via le format ZiNG SRW/SRU http://www.loc.gov/z3950/agency), liens depuis la notice vers des contenus enrichis ou téléchargeables.
* Ces nouveautés nécessitent de gros moyens humains et budgétaires , ce qui est possible dans les grosses bibliothèques américaines tête de réseau.
* Le conférencier est dubitatif sur les compétences actuelles des sociétés françaises de créer de tels outils de publication sur le web.
* La question de l'influence des demandes des bibliothèques françaises a été assez peu évoquée. Parlant du paiement en ligne, le conférencier pense que ce n'est pas adapté à la culture des bibliothécaires français.

Voir aussi :Marc Maisonneuve, articles dans Archimage et Revue ADBS ; Cécile Touitou, Les portails des bibliothèques publiques américaines (BBF).

http://biblio.wikia.com/wiki/Histoire_de_l'Informatique_Documentaire

1 commentaire:

Anonyme a dit…

les sites des bibliothèques publiques américaines ne sont pas de simples opac mais de véritables portails! Ce qui fait leur intérêt c'est la richesse et la diversité des ressources qu'on y trouve et les modes d'accès simples et profilés "sur mesure" qui sont proposés à tous (et pas seulement aux anglophones lettrés). On peut être un mexicain ou un chinois non anglophone et trouver des informations locales qui nous parlerons sur le site de la bibliothèque du coin!

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