17 juillet 2006

Comprendre les bibliothécaires (3)

Après l'intériorité magnifique et la compétence technocratique : l'équilibre au quotidien.





La mission : elle peut être un facteur d'immobilisme (elle définit ce que l'on fait déjà, elle nous justifie) ou au contraire de dispersion des actions (tout est bon tant que ça concours à la mission) voire de sentiment d'échec (on y arrivera jamais). La mission de "lecture publique", même si nécessairement intériorisée par le bibliothécaire, doit être définie qualitativement et quantitativement en lien avec l'autorité politique et la société civile.

Le temps : le rôle du bibliothécaire se joue sur du long terme (dur à mesurer) et du court terme (dur de s'adapter aussi vite) et se résoud dans le train-train quotidien administratif. Le temps des projets est spécialement long. L'absence de culture du changement (chez ceux qui l'effectuent aussi bien que chez ceux qui le subissent) occasionne des discontinuités dans l'histoire des établissements.

Les humeurs : le bibliothécaire est dans des situations bien différentes selon son poste, son établissement, son étape de carrière. Il aurait un peu tendance à projeter son bien-être ou son mal-être sur l'état de la profession ou de la culture dans la société. Ces phénomènes se manifestent pourtant rarement de manière globale et univoque.
Puisse le bibliothécaire être sanguin dans ses projets, mélancolique dans ses réflexions, colérique face à ses faiblesses et flegmatique dans ses échecs. Et non pas l'inverse bien sûr!

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