05 décembre 2010

Démission du directeur des bibliothèques de Marseille


Un des syndicats (FO) s'opposait au nouvel organigramme, plus transversal, qu'il proposait.


http://www.lamarseillaise.fr/soci-t-quartiers/boli-part-pour-ne-pas-plier.html

http://www.lamarseillaise.fr/soci-t-quartiers/organigramme-dessin-sur-un-coin-de-table.html


http://www.enssib.fr/breves/2010/12/01/bmvr-de-marseille-1-2-3-directeurs

http://www.abf.asso.fr/pages/interieur-contenu.php?categorieTOP=2&categorie=22&id_contenu=141

http://www.actualitte.com/actualite/22996-PSG-Eboli-capitaine-manifestation-greve.htm


Son prédécesseur commente :

"Deux lectures pour éclairer l'affaire : - l'entretien que j'avais donné à Livres-Hebdo en août 2007 à mon départ de la Direction des bibliothèques de Marseille,
- le livre de Michel Sanson et Michel Peraldi "Gouverner Marseille", La Découverte, 2006"






03 décembre 2010

08 novembre 2010

13 minutes


Formule orginale de conférence à l'Université Paris Diderot : six intervention successives de 13 minutes chrono, sur des sujets divers. On sent la twitterisation du monde à l'oeuvre... tant mieux quand elle oblige les intervenants à rendre leur propos compréhensible et intéressant. Dialectique entre vitesse et contenu.

Qu'est-ce que j'ai retenu ?
- Notre mémoire spatiale est limitée à 7 objets, mais elle peut quand même bien nous aider.
- Les étoiles, quand c'est très dense, c'est vraiment très lourd. Comme s'il y avait un milliard de tonnes dans une cuillère à café (du robusta sans doute...).
- Le friending numérique, ce n'est pas une relation forte, mais ça peut être utile en tant qu'épouillage social.
- On ne sait toujours pas vraiment comment les oiseaux se repèrent, ni pourquoi les dunes chantent.
- L'intérêt pour le goût sucré date du XVème siècle, à partir du moment où le goût de l'épicé-acide était devenu trop populo et que les nobles s'en s'ont lassé.
- Les révolutions ont leur instant poétique, avant de tomber dans l'ordre ou la terreur.

Vidéos et prochain thèmes seront bientôt disponibles sur leur site.

06 octobre 2010

We are IABD

Création officielle de l'IABD, l'interassociation archives bibliothèques documentation.

http://www.iabd.fr/spip.php?article106
http://kotkot.blogspirit.com/archive/2010/10/04/lorsque-l-iabd-parait-le-cercle.html
http://www.bibliobsession.net/2010/10/05/liabd-sofficialise/

Son rôle sera de demander a posteriori des exceptions au droit français et européen de renouveler les professions de l'information pour qu'elles soient vecteur de savoir et de liberté pour l'ensemble de la population au XXIème siècle.

Pour le nouveau logo j'imagine un petit bonhomme qui doit soulever plein de dossiers...



Edit : voici le véritable nouveau logo. http://www.addnb.fr/spip.php?article649

29 septembre 2010

Le complexe d'Arlequin


Le complexe d'Arlequin
Eloge de l'inconstance. Gilles Achache

Le zapping est l'opération intellectuelle qui consiste à faire se succéder sans transitions des dispositions d'esprit différentes. Le téléspectacteur adopte en quelques secondes les attitudes mentales qui vont lui permettre d'apprécier aussi bien TF1 ou Arte. Cette disposition va lui permet de maîtriser des narrations complexes, qui sollicitent son rôle actif (24h chrono,Memento, les films de Lynch ou même Plus belle la vie qui compte beaucoup plus d'intrigues parallèles que les séries du même type des années 60). Ainsi le spectateur devient apte à identifier sans cesse de nouvelles règles du jeux, comme dans les jeux vidéos. En Art : la pub et la pop culture lui montrent les règles de l'art contemporain (pas les musées ou les Maisons de la Culture). En Politique : le citoyen vote en tenant compte des équilibres politiques plus que des idéaux universels. Le problème n'est pas que la politique soit un spectacle, mais qu'il soit mal raconté et mette uniquement en avant les prises de décision, sans contexte ni conséquences.

Conséquences négatives :
Tout est mis en forme pour être "zappable", on peut prendre une émissions de tv à n'importe quel moment, et même dans la presse : pratique de l' "editing" (gros intertitres au milieu des articles de presse) pour pouvoir zapper dans lecture.
On pense pouvoir zapper la réalité comme on zappe une information déplaisante.

Faire avec le flux ou se vouloir extérieur à lui ?
Le zapping mental suppose à la fois adhésion et glissement, être bon et mauvais public, jouer le jeu entre croire et ne pas croire. En théorie on déteste la télé, le marché, le flux des informations. En pratique on les adore et on adore les critiquer. Ils n'exercent pas une influence malgré nous, de type violente ou inconsciente, mais plutôt ils donnent - plus ou moins bien - des formes communes et publiques aux représentations individuelles. Cette vision de G.Achache s'oppose ainsi à l'hypercritique de Bernard Stiegler pour qui la télé et le marché sont des addictions, du désir sans médiation, empêchant la sublimation, et qu'il faudrait amender par un contrôle démocratique.

13 septembre 2010

Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire.



Le véritable sujet de ce livre de docu-fiction est : comment le vocabulaire du management peut s'enfler jusqu'à remplacer le contenu même du management, et devenir l'objet principal de travail.

L'ouvrage décrit un service Relations Internationales de Collectivité, qui peine à définir sa fonction, à évaluer son propre fonctionnement, à lancer des projets réalistes.

Le directeur s'agite et explique à ses collaborateurs : "Les process doivent être rationnalisés et il faut globaliser les inputs". Or ce qui est intéressant, c'est que prise en soi, l'idée est sans doute excellente, même si elle ne veut rien dire d'autre que "il serait bon de rassembler les informations pour mieux les organiser". Mais faute de se relier à des objectifs concrets et modestes, ce slogan reste incantation et mur de fumée.

Mais l'agitation autour de cet ouvrage concerne des sujets bien plus importants : Les fonctionnaires français sont-ils paresseux, Faut-il sanctionner un fonctionnaire qui écrit un roman contre les fonctionnaires, Zoé Shepard est-elle insupportable au boulot, les membres du service RI de la Région Aquitaine sont-ils sympas ?

24 avril 2010

Pour un bibliothécaire ni dominant ni dominé




Parmi la dernière fournée de Mémoires enssib, en voici un qui synthétise les débats idéologiques des 10 dernières années : "Les bibliothécaires face aux techniques non-identitaires : discours et représentations" Anne Boraud-Membrède (pdf).

Trois profils sont utilisés pour analyser les discours des bibliothécaires vis-à-vis des nouvelles techniques (TIC et management) :

  • Profil Politique : leur modernité consiste à réaffirmer les missions traditionnelles à travers les nouveaux outils
  • Profil Techniciste : leur modernité consiste à maîtriser parfaitement les nouveaux outils
  • Profil Socio-anthropologique : leur hypermodernité consiste à favoriser le développement d'usages divers

Dans les deux premières figures, le bibliothécaire reste prescripteur et souhaite dominer la médiation ; dans le troisième cas il « doit endosser plusieurs rôles, se faire tantôt passeur, tantôt passager, tantôt dominant, tantôt dominé. » Mais s'il n'est plus figé sur son identité, c'est maintenant la peur de la disparition qui le motive, sans qu'il ait de véritable objectif extérieur.

Pour que les techniques-usages développées en bibliothèques gardent un sens, l'auteur pense que « les bibliothécaires gagneraient à penser leur identité sur le mode narratif ». En effets leurs différents discours restent soit centrés sur une identité figée, soit décentrés quand ils cherchent à s'adapter en vue de leur propre sauvegarde. De manière paradoxale, ils cerneraient de manière plus réaliste leurs fonctions actuelles s'il renouvelaient leurs utopies pour la société.

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