12 avril 2009

Les nouveaux intellos précaires


Huit ans après la publication des Intellos précaires, ses auteurs observent une systématisation dans la précarisation des métiers consacrés à la création et à la transmission d'idées : écrivains, éditeurs, journalistes, scénaristes, chercheurs et enseignants.
Cela induit une crise de l'offre de contenus culturels, dans une véritable course vers le bas : actualités uniformisées, recherche orientée sur des résultats à court terme, division par 6 du nombre d'artistes produits, fusions et reventes des maisons d'édition.
Pour dépasser l'individualisme structurel – subi ou choisi – des intellos précaires, le collectif « Sauvons la recherche », la « Charte des auteurs et illustrateurs de jeunesse », ou encore les Syndicats et Association intégrant une section « Précaires » sont décrits comme des initiatives à imiter.

« La place qu'occupe les intellectuels dans le monde économique est de plus en plus excentrée, périphérique, et leur travail minoré et dévalorisé ».

Il ne faut pas confondre le gratuit « facteur de démocratie et d'égalité » et le gratuit « stratégie de marchandisation, investissement sur vos dépenses à venir ».

« C'est celui qui conçoit le livre qui est le plus fragile de la chaîne. Le seul (enfin on l'espère) qui est rémunéré presque toujours en dessous du smic.»


(A noter p.241-253 : une approche assez équilibrée concernant la polémique du Droit de prêt en Bibliothèque. En 1998, on comptait 350 millions de livres vendus et 150 millions de livres prêtés. « Comme la bière appelle la bière, le livre appelle le livre. A certains égards, les bibliothèques jouent ce rôle de promotion par le gratuit que nous évoquions plus haut pour la lessive ou les chips. »)

1 commentaire:

didier a dit…

Merci pour cette sélection intéressante

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