Jeudi 30 novembre la BDY a organisé une journée d'étude à Mantes la Jolie : "Construire une bibliothèque aujourd'hui : évolution des usages, adaptation des espaces".
Quelques notes :
* Les élus ont pris conscience de la spécificité des bibliothèques, comme étant les établissements qui peuvent rassembler les générations.
* Une particularité des bibliothèques c'est de jouer le rôle de charnières : entre public/privé, école/maison, peine/plaisir, concentration/relâchement, imposé/choisi, groupe/individu.
* Actuellement les entreprises ne cherchent plus à offrir uniquement un produit ou un prix bas, mais tout un imaginaire projectif. Leur communication joue sur les valeurs de dépaysement, spiritualité, empowerment, catharsis, régression, substitution. Comment les bibliothèques coexistent-elles avec ces imaginaires ?
* La construction d'une bibliothèque est vécue comme un projet architectural, alors que ce devrait être avant tout un projet culturel : pour quel public, reçu comment, avec quels services.
* Succès des BMVR avec leurs grands espaces, permettant une diversification des pratiques sur place. Mais aussi nécessité d'organiser des flux importants pour la circulation et les prêts-retours.
* Il faut en finir avec la bibliothèque réservée à ses 17% d'habitués, il faut la rendre utile et accessible aux non-habitués.
* Le chariot des retours c'est déjà 2.0, du peer-to-peer, de la prescription mutuelle entre usagers.
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2 commentaires:
Notes intéressantes.
Sur le "Succès des BMVR". Il semble cependant qu'elles ne rencontrent pas toutes un succès égal. Et que celle de Troyes, en particulier, ne rencontre pas le succès attendu. Ce qui est d'autant plus intéressant que c'est la plus "travaillée" du point de vue architectural. Une hypothèse que j'ai entendu évoquée, c'est que le travail sur les collections était insuffisant: ce sont les collections de la vieille bibli juste transférées dans la nouvelle... et ça ne suffit pas. Un écrin pour des vieilleries, ça ne marche pas.
Sur les 17%. Je suis heureux de l'entendre! Car il m'a toujours semblé que le premier problème, c'était déjà que la profession, le plus souvent, niait que c'était un problème...
Le chariot comme peer-to-peer? Pas faux. Mais je me méfies de ce genre de discours. Je l'ai souvent entendu à propos des politiques documentaires: "du Calenge? On a toujours fait, juste c'est pas formalisé..." Quand dans les faits il n'y avait pas vraiment de politique, justement. Il y a là-dedans un côté M. Jourdain du Web 2.0 que je trouve suspect.
Saisir la continuité de l'esprit... pour mieux mesurer la discontinuité des pratiques.
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