Bilan de mes idées bibliothéconomiques en avril 2006 :
1/ Le fait d'être bibliothécaire incite à confondre, parfois à tort, plusieurs niveaux :
* l'intérêt personnel (j'apprécie le contact avec le public, les livres, ou mes activités)
* l'intérêt professionnel (je veux défendre l'image et les conditions de travail de mon groupe professionnel)
* l'intérêt général (je pense faire quelque chose qui apporte à la société)
2/ On risque d'aplatir ces différents aspects, en les agglomérant sous la forme d'un discours
* sentimental ("les valeurs, l'identité du bibliothécaire")
* technicien (les normes culturelles, les normes anti-culturelles, les normes bibliographiques, les normes informatiques, les normes iso d'évaluation)
* politique (la défense du "service public", sans préciser s'il s'agit du service rendu ou du service-structure)
3/ Zones en tension, équilibres problématiques :
* pour le bibliothécaire : initiative individuelle/ évaluation de ses tâches
* pour la profession : innover/ définir des fondementaux
* pour le service public : adaptation choisie/ adaptation subie
Cette complexité, qui peut exister dans tout métier, est accrue du fait de l'universalité des domaines et pratiques abordables en bibliothèques.
4/ Les bibliothèques jouent un rôle de condensation, plus ou moins réussi, entre d'autres phénomènes et institutions
* l'éducation nationale, l'enseignement supérieur
* la représentation du monde tissée par la culture commune, les médias, l'édition
* les évolutions sociales, technologiques, politiques
